Komitas

De Hayazg.info
Aller à : navigation, rechercher
Komitas
Komitas
Komitas.jpg
Anglais: Komidas
Arménien: Կոմիտաս (Սողոմոն Գևորգի Սողոմոնյան)
Date de naissance : 22.10.1935
Lieu de naissance:' Kütahya, Turquie
Date de la mort : 08.10.1869
Lieu de la mort: Paris, France
Brève :
Musicologue, compositeur


Biographie

Musicologue, compositeur, chanteur, pédagogue, conférencier, ethnologue, source inépuisable du savoir et de la connaissance du chant arménien, Père Komitas (Soghomon Gevorgi Soghomonyan) est neé le 26 septembre 1869 à Kütahya en Anatolie (Turquie). Orphelin de mère à un an et de père à onze ans, cet enfant à la voix si belle fut accueilli en 1882 au Séminaire Patriarcal d'Etchmiadzine, et devint le soliste préféré du Catholicos Kévork IV. Les séminaristes viennent de toutes les provinces. L'adolescent, enthousiasmé par la richesse et la diversité de leurs mélodies, se passionne et se met à les transcrire. Ordonné prêtre en 1892, . Le catholicos Khrimian qui est son protecteur moral lui donne le nom de Komitas. C’est en raison de sa belle voix et de ses dons de composition remarquables que Khrimian choisit de lui donner le nom de Komitas d’après celui d’un Catholicos du VIIe siècle qui fut également musicien. Soghomon Gevorgi Soghomonyan portera désormais le nom de Komitas. En 1890, Komitas devient moine et trois ans plus tard, devient prêtre ou vardapet et obtient son nouveau nom de Vardapet Komitas. Komitas va élargir ses études à Berlin en 1896 et donnera une série de conférences sur la place spécifique de l’Église arménienne dans le monde musical. Il devient également à cette époque un des premiers musicologues de la Société internationale de la musique de Berlin. De retour à Etchmiadzine en 1899, il s’implique davantage dans la réformation de l’enseignement de la musique au séminaire. Il est également responsable d’avoir créé un petit orchestre et d’avoir perfectionné le niveau de performance de la chorale. Il se consacre alors à la musique populaire et liturgique, la purifie, la clarifie. De ville en ville, de village en village, parcourant toutes les régions du pays, il recueille de la bouche même des habitants les chants du terroir. Ce travail constitue un inestimable trésor musical national. Avec les années, sa popularité en tant que performeur et protagoniste de la musique arménienne grandit de la Russie à Paris. Étant donné sa popularité grandissante, Komitas subit les critiques de ses homologues cléricaux qui éprouvent une jalousie à son égard. Il décide alors de s’établir à Constantinople en 1910. C’est à ce moment que Komitas crée une école de musique et fonde le Choeur Goussan qui comprend 300 membres. Avril 1915 : c’est le début du génocide arménien. Komitas est arrêté en même temps que 2 500 intellectuels arméniens dont il est le seul survivant. Il est alors déporté en Anatolie et est atrocement torturé. Il survit grâce aux pressions internationales qui aboutissent à sa libération. Après avoir évité la mort, Komitas retourne à Constantinople et trouve sa bibliothèque détruite et pillée. Avec elle la presqu’intégralité de ses travaux personnels ainsi que de précieux manuscrits de système de notation musicale arménienne du XIe siècle ont disparu. Komitas tombe alors en dépression nerveuse doublée de mutisme. De plus, l’âme hantée par ces expériences traumatiques et cauchemardesques, les séquelles de son horrible expérience font en sorte que Komitas se replie sur lui-même. L’Arménie, voire le monde de la musique, perd désormais l’un de ses plus grands génies. Son état de santé de dégrade, il est transporté à Paris en 1919. Des médecins français essaient de le guérir mais nul ne peut plus rien. Après avoir passé les dernières vingt années dans des hôpitaux psychiatriques, il décède en 1935 à l’hôpital psychiatrique de Ville-Juif à Paris. Sa dépouille est transportée à Erevan en Arménie dans le Panthéon où reposent les plus illustres figures artistiques arméniennes.


La méthode ethnographique de Komitas

Komitas organise son travail de façon très ordonnée, ce qui n'est pas sans rappeler les principes de la recherche scientifique. En effet, dès 1899, le compositeur se fait ethnographe, et traverse son pays en vue de recueillir autant de musiques populaires que possible. De ville en ville, de village en village, parcourant toutes les régions arméniennes, il prend de nombreuses notes sur tout ce quil peut entendre. Avide de récolter la musique la plus naturelle qui soit, il se cache même parfois pour observer les chanteurs sans être vu. En bien des points, ceci pourrait le rapprocher dun explorateur se cachant pour observer des bêtes sauvages. Ainsi, il arrive à relever sur le vif des centaines de mélodies de tous styles, musiques instrumentales, chants rituels, chants de fête, chants funèbres, mais aussi des dizaines de danses quil consigne dans ses tablettes. Pour noter la musique, il nutilise pas les notes traditionnelles, mais les « khaz ». Il sagit dun système de notation vieux de plusieurs centaines dannées en Arménie, mais qui sétait plus ou moins perdu au fil des siècles. Cette technique, qui exclut le principe de portée, se rapproche de la notation médiévale des neumes en Occident. Le compositeur a donc dû et su retrouver les principes de ce système, et lutiliser pour collecter les musiques de son pays. Sur sa partition, Komitas indique également tous les gestes, et les respirations des chanteurs, qui, pour lui, font partie intégrante de la musique. Grâce à cette façon de procéder, Komitas récolte sur quelques années plus de 1 200 pièces. Seulement dans un second temps, Komitas cherche à retranscrire ces chants dans leur pureté originelle, en les débarrassant des mots étrangers, et des notes « inutiles ». Son but est alors de retrouver le fondement même de cette musique. De son analyse ressortent de nombreux principes quil convient de décrire comme les bases de la musique savante arménienne.

Les Oeuvres

  • Ari, Ari
  • Aragyaz sarn amplea
  • Garun a
  • Gutan hadz ém berum
  • Es él
  • Zar zng
  • Es arun
  • Es gicher, lusnak gicher
  • Im Chinar yar
  • Lusnak sari takin
  • Lusnakn anush
  • Khnki Dzar
  • Handen gas, gex mtnes
  • Harsanekan shar "A"
  • harsanekan shar "B"
  • Hing edz unem
  • Hoy, Nazan im yar
  • Hov areq sarer jan
  • Chinar es
  • Parerg
  • Janik Nananik
  • Sona yar
  • Cakhhan
  • Andzrevn ekav
  • Gna gna
  • Loru gutanerg
  • Khumar
  • Kujn ara
  • Hov ara
  • Shoxer jan
  • Anutuni
  • Dle yaman
  • Yerkinqn ampel e
  • Es arun
  • Cirani dzar
  • Krunk
  • Kujn ara
  • Hol ara
  • Hov areq sarer jan
  • Mokac Mirza
  • Keler coler
  • Kele kele

Les Adaptations instrumentales

  • Erangi
  • Unabi
  • Marali
  • Shushii
  • Het u araj
  • Shoror

Les Oeuvres protégées

  • Azgayin orhnerg
  • Garun a
  • Kaqavik
  • Mayreni lezu
  • Sisiana qajer

le sermon

  • khorhurd khorin
  • Hayr mer
  • Ter voxormea
  • Gohananq

Galerie


Bibliographie