Aram Khachatrian

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Aram Khachatrian
Aram Khachatrian
Akhachaturian.jpg
Anglais: Aram Khachatryan
Arménien: Արամ Խաչատրյան
Date de naissance : 06.06.1903
Lieu de naissance:' Tbilisi,
Date de la mort : 01.05.1978
Lieu de la mort: Moscou, Russie
Brève :
Compositeur arménien


Biographie

Aram Khatchatrian (ou Khatchaturian) est né le 6 juin 1903 à Tbilisi. Son père, artisan, avait quitté l’Arménie quelques années auparavant. Dans sa jeunesse, Aram Khatchatourian prend goût à la musique en écoutant les berceuses de sa mère ou les musiciens errants. En 1933, Khatchatourian se maria avec Nina Makarova, qui fut aussi une compositrice, et une élève de Nikolaï Miaskovski. Ils ont eu deux enfants. Makarova prédécéda son mari, en 1976. Aram Khatchatourian meurt à Moscou le premier mai 1978, à l’âge de 75 ans. En 1998, comme preuve de considération, il apparaît sur les billets de 50 drams arméniens.

Education

Entre 1912 et 1921, il étudie le piano dans un pensionnat. En 1921, grâce à son frère, metteur en scène du second théâtre d’art de Moscou, on repère chez Aram, pourtant peu éduqué musicalement, de très bonnes prédispositions pour la musique. Il est alors admis au réputé institut Gnessine. Il y apprend le violoncelle auprès de Sergey Bychkov d’abord puis d’Andrey Borysyak. En 1925, il suit les cours de composition de Mikhail Gnessine. À partir de 1929 et jusqu’en 1934, il est au conservatoire de Moscou : Nikolai Myaskovsky et Sergei Vasilenko lui enseignent respectivement la composition et l’orchestration, avec succès puisqu’en 1932, il a déjà composé un trio pour clarinette, violon et piano qui a retenu l’attention de Sergueï Sergueïevitch Prokofiev lui-même.

Oeuvres

Sa Première Symphonie, écrite en 1934 pour le quinzième anniversaire de la République soviétique d'Arménie, est un nouvel essai de cette intégration d'une culture minoritaire dans la tradition russe. Mais le vrai Khatchaturian ne s'est réellement révélé au public qu'en 1936 avec son Concerto pour piano dédié à Lev Oborine, œuvre frappante par son originalité : audaces harmoniques, rythmes à la fois complexes et expressifs, brillante couleur orchestrale. Si la facture pianistique s'apparente parfois à celle de Rachmaninov, la technique du développement marque sensiblement l'héritage de Tchaïkovski. Les qualités de verve, de virtuosité et de lyrisme se retrouvent dans le Concerto pour violon (1940) dédié à David Oïstrakh. Khatchaturian a rapidement trouvé son langage, et sa démarche et son style ne se sont guère modifiés par la suite. Même dans le Poème à Staline (1938), il a réussi à concilier des traits du folklore arménien, géorgien et azerbaïdjanais avec un développement symphonique élaboré. C'est avec son ballet Gayaneh (1943) qu'il devait obtenir une réputation internationale, en mettant en scène le drame de la patriote Gayaneh, dont le mari est passé du côté de l'ennemi. L'œuvre reprend des fragments du premier ballet de Khatchaturian, le Bonheur, et contient un grand nombre de danses de caractères divers, dont la célèbre Danse du sabre, qui a donné lieu par la suite à de multiples arrangements. La Troisième Symphonie, ou Symphonie-Poème (1947), écrite pour le trentième anniversaire de la Révolution, fait appel à un orchestre renforcé par l'orgue et par quinze trompettes, et peut se comparer à la Bataille de Vittoria de Beethoven ou à l'Ouverture 1812 de Tchaïkovski. Elle n'échappa pas aux critiques de Jdanov en 1948 : de même que Chostakovitch, Prokofiev, Chébaline, Popov, Kabalevski, etc., Khatchaturian fut accusé de distorsions formalistes et de tendances antidémocratiques. À la suite de ces événements, il se consacra intensivement à la musique de film (Vladimir Ilitch Lénine, 1948 ; la Bataille de Stalingrad, 1949). À partir de 1950, le compositeur étendit ses activités à deux nouveaux domaines : l'enseignement (à l'institut Gniessine et au conservatoire de Moscou) et la direction d'orchestre. En 1968, lors d'une tournée aux États-Unis, il dirigea les plus grands orchestres symphoniques dans des programmes consacrés à ses œuvres. En 1950, il séjourna en Italie, comme membre d'une délégation soviétique, et, peu après, se mit à la partition du ballet Spartacus (1952-1954), sur le sujet à la fois historique et révolutionnaire de la révolte des esclaves à Rome en 73. L'œuvre lui valut en 1959 le prix Lénine ; en 1968, elle fut représentée dans une nouvelle version chorégraphique de Grigorovitch. Après la mort de Staline, Khatchaturian fut l'un des musiciens éminents à réclamer publiquement une plus grande liberté de création ; il publia, dans la revue Sovietskaïa Mouzyka de novembre 1953, un article intitulé Audace et imagination créatrice. Néanmoins, après la création du festival d'automne à Varsovie (1956), il devait condamner toutes les tendances en direction du dodécaphonisme ou de toute autre avant-garde occidentale.

Musique de chambre

  • Quatuor à cordes (1931)
  • Trio en sol mineur pour clarinette, violon et piano (1932)
  • Sonate pour violon (1932)
  • Sonate pour alto seul (1976)

Ballets

  • Circus
  • Spartacus
  • Gayaneh

Symphonie

  • Symphonie nº 1
  • Symphonie n° 2 Le Tocsin
  • Symphonie nº 3

Galerie


Bibliographie